Le cancer ne prend pas de vacances

Au début du mois d’avril dernier, en prélude au Bal de la Jonquille de la Société canadienne du Cancer, cet organisme de bienfaisance qui désire unir et inspirer les Canadiens pour agir contre le cancer, je me suis entretenu avec Mme Liette Guertin, directrice des dons exemplaires et d’entreprise et de la gestion du Bal de la Jonquille, afin de parler un peu plus des différents efforts qui sont déployés pour faire rayonner la société à longueur d’année, démontrant que le cancer ne prend pas de vacances.

2023, une année record pour le Bal de la Jonquille

Alors que 2022 était une édition presque normale pour le Bal de la Jonquille, 2023 en a été une de grand succès. Réunissant des personnalités telles que M. Nicolas Duvernois, le premier ministre du Québec M. François Legault, M. Robert Charlebois, M. Christian Dubé ainsi que M. Claude Meunier, l’événement a amassé un montant record de 1 709 750 $ pour sa 30e édition, la somme sera investie dans des projets de recherche et dans nos programmes de soutien et de prévention du cancer dans la province de Québec.

Je dois avouer que la recherche et la prévention du cancer sont une cause qui me touche énormément, mon père étant décédé de cette maladie au début des années 2000, sans parler d’autres gens que je connais qui nous ont quittés récemment (MM. Michel Beauchamp et Guy Lafleur, on s’ennuie de vous). 

Mais, il ne faut pas oublier que si ces départs sont tristes, c’est l’espoir de guérison et de trouver des solutions pour faire disparaître les différents types de cancers qui fait que ça continue. C’est d’ailleurs sous le thème de la lumière, avec pour nom Lumissima, où chaque éclat inspire la vie, le renouvellement et l’espoir que s’est tenue la 30e édition du Bal de la Jonquille le 20 avril dernier à la Gare Windsor à Montréal. Et malgré le montant record, on peut se dire que ce n’est pas une somme énorme pour une maladie qui touche, de près ou de loin, une grande majorité de la population. Imaginez si c’était dix fois le montant recueilli, tout ce que l’organisme pourrait faire !

Mais une chose qui me rassure, c’est l’optimisme infatigable de Mme Guertin, qui me dit que maintenant le cancer n’égale pas nécessairement un décès grâce à toute la recherche, les programmes de prévention et de soutien. De plus, en mars dernier, de nouvelles subventions de recherche ont été annoncées par la Société canadienne du cancer (SCC), en partenariat avec les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), Brain Canada, la Société de recherche sur le cancer et la Lotte & John Hecht Memorial Foundation, destinées à des équipes interdisciplinaires de haut niveau et visent à accélérer les progrès contre six cancers pour lesquels le taux de survie est faible. 

Ce tout nouveau programme, financé à la hauteur de 55 millions de dollars, appelé Subventions d’équipe Découverte de la SCC a un objectif en tête, soit transformer les cancers pour lesquels le taux de survie est faible. Ce dernier représente le plus vaste effort collectif jamais déployé au Canada en vue de changer l’issue des cancers du pancréas, de l’œsophage, du cerveau, du poumon, du foie et de l’estomac. 

Étant donné que mon père est malheureusement décédé de l’un des cancers nommés dans ce groupe, imaginez comment ça vient me chercher, et peut-être vous également.    

Aider plus d’hommes depuis 2020 !

Vous ne le saviez peut-être pas, mais depuis 2020, la Société canadienne du Cancer et Cancer de la Prostate Canada ont fusionné leurs activités. Ce qui fait que oui, messieurs, ceci vous touche. Et le cancer est très paritaire, me confirme Mme Guertin, avec 44 % des cas chez les hommes et 43 % chez les femmes. Gardez en tête que le cancer n’a pas de sexe, n’a pas d’âge, etc.

Le cancer ne prend pas de vacances : La Société est présente en tout temps

Ce n’est pas parce que c’est l’été que la Société canadienne du Cancer prend des vacances, elle est présente en tout temps, que ce soit avec sa ligne d’information ou ses divers services, qui ont été très demandés durant la pandémie me disait mon interlocutrice. « En rencontrant plusieurs gens depuis les dernières années, je me suis rendu compte que plusieurs connaissent encore très peu nos programmes de soutien qui sont nombreux ainsi que nos actions en prévention, donc nous mettons l’importance sur ces divers sujets dans nos campagnes de communications. Au Québec plus spécifiquement, nous avons des campagnes de prévention qui ciblent exclusivement la province. La Société est connue, mais plusieurs de ses services le sont moins. », me dit la directrice des dons exemplaires et d’entreprise.      

Aider des gens, qui bien souvent en sont à leur première expérience avec la maladie, est ce qui fait que la Société canadienne du Cancer est une courroie de transmission nécessaire entre les gens et le milieu de la santé. « Lorsque j’arrive à la Société en début de journée, je sais qu’avec mon équipe, on va faire une différence, c’est gratifiant comme travail, » poursuit Mme Guertin. 

Aller chercher les grands donateurs… mais aussi les petits 

Alors que le Québec a peut-être moins un esprit de philanthropie que nos voisins anglophones où le ratio du don moyen est plus élevé (selon les sources de Mme Guertin), les donateurs du Québec sont tout de même très généreux. Mon interlocutrice m’explique que les donateurs semblent moins s’éparpiller depuis les dernières années en donnant à une ou deux causes précises au lieu de plusieurs dans le but d’avoir un plus grand impact au final et bien souvent dans leur communauté.

Preuve de l’implication des entreprises québécoises dans la cause, dans le cadre de la campagne du mois de la Jonquille an avril dernier, Cogeco et Cogeco Média, en plus de l’implication de son président et chef de la direction, M. Philippe Jetté, à titre de coprésident du Bal de la Jonquille, a donné du temps média pour une campagne qui avait lieu dans les Familiprix du Québec, deux nouveaux partenaires pour la Société.    

D’ailleurs, pour 2023, c’est quatre leaders d’entreprise du Québec qui ont agi à titre de coprésidents du Bal : M. Philippe Jetté, président et chef de la direction de Cogeco, dont nous vous parlions plus haut, Mme Sylvie Demers, présidente à la direction, région du Québec, du Groupe Banque TD (leur carte TD Aéroplan est vraiment avantageuse pour les petites entreprises comme Gentologie), M. Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur de KPMG, au Québec, et Mme Julie Godin, coprésidente du conseil d’administration et vice-présidente exécutive, Planification et développement stratégiques de CGI. Un réseau assez incroyable qui a amené à ce record de dons lors de la dernière édition. 

En 2023, les fonds amassés seront investis dans la recherche et les programmes de soutien et de prévention du cancer au Québec. Ces dons ont des retombées indéniables pour les personnes atteintes de cancer. Et si vous voyez plusieurs institutions du même domaine dans une soirée d’un organisme de bienfaisance, c’est qu’en philanthropie, il n’y a pas de compétition. 

Société canadienne du cancer : Active à longueur d’année, preuve que le cancer ne prend pas de vacances 

Vous vous doutez bien qu’il n’y a pas que le Bal de la Jonquille (et sa campagne mensuelle) dans les activités de la Société, il y a également le Souper de la Jonquille à Québec, les Relais pour la Vie, la course à la vie CIBC, la campagne pour les dons planifiés, la recherche de grands donateurs sans oublier les services de recherche, de soutien et de prévention qui ne prennent pas de vacances.  

Parler de sa santé : la clé

La discussion s’est poursuivie sur un ton un peu plus personnel qui concerne encore ce que beaucoup d’hommes vivent. Beaucoup, je m’inclus là-dedans, ont encore de la difficulté à s’exprimer quand ils ont mal quelque part. 

Je dois dire que mon père, un ancien militaire, était un peu comme ça, fier, et ne voulant pas s’asseoir sur ses lauriers, il a peut-être été un peu lent à consulter. C’est un message que je vous lance messieurs, de consulter. Que ce soit pour des maux physiques ou mentaux, car ces derniers s’influencent l’un et l’autre !  

N’hésitez pas à prendre vos rendez-vous annuels avec votre médecin, et s’il y a quelque chose qui cloche au niveau de votre santé, glissez-lui-en un mot, il pourra certainement vous diriger vers les bonnes ressources !

En savoir plus sur la Société canadienne du cancer

Le site web Parlons Cancer

Il y a également le livre de Mme Sophie Reis, « Un cancer en cadeau », qui peut être une ressource indispensable pour les gens (et leurs proches) avec un cancer.