Pendant ce temps en cuisine: Le quotidien des chefs
Alors que l’on vous parlait récemment du tout nouvel établissement dans lequel le chef Gregory Faye évolue, les multiples restaurants de l’Hôtel HONEYROSE Montréal, voilà que Prime Vidéo a récemment dévoilé la série «Pendant ce temps en cuisine» avec entre autres Simon Mathys du Mastard (récipiendaire du Laurier de la gastronomie du chef de l’année en 2022) et Antonin Mousseau-Rivard, du Mousseau et du tout nouveau Le Molière, qui vous dévoile l’arrière-scène et le quotidien des chefs.
Pendant ce temps en cuisine : la réalité derrière la romance des chefs vedette
Si la série «Chef’s Table» de Netflix nous a montré le côté un peu plus romancé, sophistiqué et élégant de la vie des chefs, la série documentaire de Prime Video «Pendant ce temps en cuisine», offerte depuis le 10 mars, nous propose une incursion dans la vie quotidienne de six chefs passionnés, on nous plonge dans les coulisses excitantes et chaotiques de l’industrie de la restauration, ce qui n’est pas toujours aussi facile et élégant que l’on peut se l’imaginer.
C’est grâce à un accès privilégié que la série vous invite à entrer dans l’univers de six chefs (et cheffes) et suit leur évolution au long des huit épisodes de 30 minutes. On vous parle de toutes les facettes du métier: de l’approvisionnement en ingrédients à la création de menus uniques, chaque épisode de «Pendant ce temps en cuisine» nous expose aux différentes réalités et défis de posséder un restaurant au quotidien et d’en vivre. On retrouve, au générique de cette série, Antonin Mousseau-Rivard du Mousso et Simon Mathys du Mastard comme nous vous le disions plus tôt, mais également Alex Cohen et Raegan Steinberg du Arthurs, Maria-Josée et Zoya De Frias de Le Virunga, Kim Côté et Perle Morency de Côté Est, et Mike Lafaille du Kwizinn.
La série est produite par Pixcom, en association avec Amazon Studios. Nicola Merola, Charles Lafortune et Sylvie Desrochers sont producteurs exécutifs. Jennifer Gatien est productrice, Stephan Peterson, producteur au contenu. Les réalisateurs sont Lysandre Leduc-Boudreau, Karen Cho et Riel Lazarus. «Nous sommes ravis d’avoir produit cette série avec Prime Video, et nous sommes très reconnaissants envers les chefs qui nous ont non seulement accueillis dans leur univers, mais aussi permis de partager leurs expériences», a déclaré Nicola Merola, président de Pixcom.
Un peu plus sur l’expérience des chefs dans « Pendant ce temps en cuisine ».
Simon Mathys du Mastard
En parlant avec le très timide Simon Mathys, chef du restaurant Mastard, numéro 2 du Top 10 des Meilleurs nouveaux Restos Canadiens d’EnRoute en 2022, on sent que pour lui, d’accepter de se retrouver dans une émission comme celle-là est quelque chose d’exceptionnel «On a pris le temps d’y réfléchir, car c’est quand même un gros engagement et on voulait bien le faire en sachant les divers tenants et aboutissants du projet», de préciser le chef du Mastard. Ce dernier a eu une immense visibilité dans les médias depuis les derniers mois et j’ai voulu savoir, comment en plus de son métier de chef il gère ce nouveau phénomène de popularité: «Il ne faut pas s’en faire avec ça, l’important c’est que les clients qui mettent les pieds dans le restaurant soient contents, que l’équipe soit heureuse. Pour ce qui est de “En Route”, c’est vraiment un projet d’équipe, et ça a été super de partager ça ensemble. Je dois dire qu’être chef du 2e meilleur nouveau restaurant au Canada c’est fou un peu, mais on est juste heureux de la portée que ça a et on continue notre travail comme on le faisait avant», nous précise M Mathys. Quand je lui demande pourquoi il a accepté ce projet de Prime Video, il me dit que c’est pour que les clients et futurs clients puissent voir ce qui se passe réellement dans la vie d’un chef et de son équipe au quotidien, il précise que ce n’est aucunement un «One Man Show» dans sa cuisine, que tout le monde est important, d’ailleurs le chef n’ouvre que son restaurant du lundi au vendredi, ce qui, selon lui, a beaucoup aidé à garder son équipe, qui est quasi la même depuis l’ouverture.
Mike Lafaille du Kwizinn
Pour le chef autodidacte du restaurant créole de Verdun, M Mike Lafaille, c’est une belle expérience: «J’ai vraiment aimé qu’ils aient filmé l’expérience au naturel sans artifices, que ce soit en plein service, très occupé, avant et après, avec les divers problèmes qui peuvent arriver. La restauration doit se voir une étape à la fois, on doit faire des progrès, avancer et le restaurant est près de chez moi, à Verdun (il était dans Rosemont sur la Plaza St-Hubert jusqu’en 2017), où j’adore l’esprit de communauté, que ce soit au niveau personnel ou entre commerçants, on se rencontre, nous sommes solidaires, on s’entraide, c’est naturel», ajoute le haïtien d’origine. J’avais vraiment envie d’en connaître la cuisine alors que les petits avant-goûts qu’il nous a présentés étaient délicieux: «La base était une cuisine traditionnelle haïtienne, auquel j’ajoute les autres cuisines que j’affectionne, ma femme est italienne, donc j’essaie d’ajouter ces essences à ma cuisine. Je fais des essais et j’adore faire une gastronomie nouvelle et différente. Je m’inspire et j’ai un grand respect pour les chefs Paul Toussaint du Kamûy et Jay Anthony du Tropikal, qui ont une cuisine qui me ressemble. Chez Kwizinn, nous sommes ouvert à tout le monde, nous introduisons un nouveau plat à chaque semaine qui varie selon mes influences du moment (mexicain, colombien, etc.) en étant goûteuse et épicée, avec évidemment, une base des Antilles,» ajoute le chef co-propriétaire du Kwizinn.
Antonin Mousseau-Rivard du Mousso et du Le Molière
Pour le chef du Mousso, mettre la réalité des restaurants en période post-COVID est une excellente prémisse: «On glorifie tellement notre métier ces temps-ci, que d’avoir une vision réaliste des coulisses de notre métier était nécessaire. Ce fut une belle opportunité pour moi de mettre notre quotidien d’une façon non romancée, qui n’est pas faite pour glorifier le métier, mais vraiment mettre de l’avant toutes les difficultés et démontrer comment ce n’est pas un quotidien facile,» précise M Mousseau-Rivard.
Alors que le restaurant propose depuis quelques mois un concept unique à Montréal avec un seul service par soir, avec 30 invités où le chef et la sommelière vous guident dans un parcours gustatif avec leurs accords soigneusement choisis, le tout se détaillant à 250 $ et l’accord à 115 $, je lui ai demandé si cette expérience télévisuelle pouvait aider les gens à comprendre la nouvelle expérience du Mousso: «Oui absolument, mon concept est unique au Québec, et au-delà d’être reconnu pour être le restaurant à 250 $ par personne, on dirait que les gens ne comprennent pas tout le travail derrière. Chez nous, il y a quelque chose d’incroyable. C’est intime, on cuisine, on te sert, on te parle, on interagit aux tables, il y a vraiment une expérience et un côté gastronomique qui est hors de l’ordinaire, sans être guindé», ajoute le chef du Mousso.
L’importance de l’équipe est essentielle pour le chef, il nous mentionne qu’il a commencé dès l’âge de 16 ans à travailler dans la plonge (NDLR Lavage de vaisselle) d’un restaurant, et il détestait le côté hautain de certaines personnes envers son métier de plongeur: «S’il n’avait pas de plongeur dans un restaurant, ce dernier ne fonctionnerait pas. Tous les employés sont importants dans un restaurant et tous doivent être sur un pied d’égalité et il est primordial de faire comprendre aux gens qu’ils sont un ensemble», conclut le chef propriétaire du tout nouveau le Molière – Par Mousso.
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