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Sofitel Montréal Le Carré Doré : 20 ans d’aventures

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L’arrivée du Sofitel Montréal Le Carré Doré à Montréal a certainement changé la donne pour ce quartier. Un concurrent pour le Ritz-Carlton était certainement bienvenu. Afin d’en savoir un peu plus sur ce chef de file du luxe français qui a changé le paysage hôtelier de la métropole et à l’aube d’un renouveau, j’ai rencontré, quelques jours après le 20e anniversaire de l’hôtel, M. Marc Pichot, directeur général de ce dernier depuis 2015.

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Le lobby du Sofitel Montréal Le Carré Doré de nuit
Photo : Sofitel

Attendant M. Pichot dans le hall de l’hôtel, je remarque comment l’ensemble est calme, c’est vraiment un endroit où l’on se sent bien, où l’on peut relaxer, il y a une belle division entre le comptoir de réception et le lobby avec ses magnifiques divans ainsi que ses bibliothèques qui nous font visiter le quartier, bref, un hôtel ancré dans son environnement, mais avec une touche du luxe à la française.

À la découverte de l’histoire du Sofitel Montréal Le Carré Doré avec M. Marc Pichot

Pourquoi un Sofitel à Montréal ? 

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M Marc Pichot, directeur général du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Il y a bien sûr plusieurs raisons pour l’arrivée de cette chaîne, tournée vers le luxe à la française, dans la métropole québécoise, en 2002. «Le propriétaire de l’édifice, l’architecte, philanthrope et promoteur, M. David J. Azrieli (maintenant décédé), était très attiré par la culture et le luxe à la française, ainsi que son épouse qui était fascinée par l’art (raison de l’omniprésence de multiples oeuvres  dans l’hôtel de la rue Sherbrooke), et le groupe Accor se développait tranquillement en Amérique du Nord (le groupe n’était pas encore propriétaire des hôtels Fairmont), et comme c’était une porte d’entrée facile pour la culture du groupe, la décision d’installer la bannière à Montréal alla de soi, me confie M. Pichot.»

C’est à la suite de la démolition de la «Maison Van Horne» en 1973 que l’on bâtit un édifice à bureaux en 1973 qui sera reconverti en ce que l’on connaît depuis le 14 octobre 2002 comme Le Sofitel Montréal Carré Doré. M. Pichot précise que ce n’est pas un hôtel avec le drapeau de la France, mais bien un mélange des cultures françaises et québécoises, pour faire ressortir le meilleur des deux univers.  

La culture, pas seulement dans l’assiette

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M. Olivier Perret, le chef exécutif du restaurant Renoir du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Au Renoir, le restaurant phare de l’hôtel, l’équipe, sous la direction du chef Olivier Perret, travaille essentiellement avec des producteurs locaux. « Notre chef va dans les marchés, notamment au Marché Jean-Talon, pour rencontrer les producteurs, en savoir plus sur les produits, et c’est ce que l’on retrouve sur notre carte. Vous trouverez dans votre assiette la simplicité, mais avec le goût du Québec et du terroir. Je crois que l’on retrouve ici, encore beaucoup de produit qui ne sont pas assez connus, les gens ne se rendent pas compte de ce que le Québec a à offrir au niveau gastronomique et M. Perret est capable de mettre le tout en avant, précise le directeur général. »

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L’intérieur du restaurant Renoir du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

La culture, alors que l’hôtel se trouve à quelques pas de deux musées, elle est présente partout. Autant dans le lobby avec d’immenses toiles (ces dernières changent aux 3 à 6 mois) que dans le restaurant (qui porte le nom du peintre Auguste Renoir comme nous vous disions au début de la section) le Sofitel se fait une fierté d’exposer divers artistes et organismes en rotation. Mais il est également partenaire dans plusieurs festivals comme Cinémania, l’Orchestre Classique de Montréal et Montréal en Lumière qui mettent de l’avant la culture au sens large. 

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Photo : Sofitel

Cette implication nous ramène aux valeurs de la marque Sofitel qui sont l’excellence, la générosité, l’ouverture d’esprit et la joie de vivre. Et si l’on ajoute la passion, ce que l’on retrouve dans chacune des propriétés du géant français, on parle de l’Art et la culture déjà bien énumérés plus haut, une gastronomie authentique et animée, le bien-être bienveillant et le design chic.

La Conciergerie Clefs d’or, un avantage ?

Alors que plusieurs d’entre vous ne connaissent peut-être pas ce que sont les concierges Clefs d’Or (voir notre article ici), c’est un atout pour les hôtels qui en possèdent un (Le StoneHaven Le Manoir par exemple). Ces concierges ont les clés de la ville, ils peuvent vous trouver une place dans presque n’importe quel événement ou restaurant en un claquement de doigts. Ces derniers connaissent très bien la ville où ils sont et ils sont un réseau qui se partage les différentes informations. «Pour les clients, ils savent qu’ils ont en face d’eux un interlocuteur qui peut les diriger de façon concrète et qui va répondre à leurs besoins. Et dans un hôtel de notre catégorie, avoir des concierges Clefs d’or, c’est un essentiel», poursuit le directeur.        

Après le restaurant, il y a l’Hôtel Sofitel Montréal Le Carré Doré

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Le salon de la Suite Prestige du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Avec 256 chambres et 17 suites, le Sofitel n’est peut-être pas le plus grand hôtel de la ville, mais il regroupe de tout: des salles de réunion, une salle d’exercice qui sera complètement rénovée en 2024, un service de conciergerie Clefs d’Or exceptionnel et encore plus. M. Pichot nous rappelle qu’à l’époque de sa construction (il n’y était pas encore), les établissements de luxe n’étaient pas la panachée à Montréal. Il y avait le Ritz-Carlton, le Four Seasons venait de partir (il est de retour depuis 2019) et les hôtels boutique prenaient un peu plus la place que les grands hôtels de luxe. Donc Sofitel était là pour aider Montréal à rayonner et depuis 20 ans, ils continuent cet objectif.

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La chambre de la Suite Prestige du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Une nouvelle avenue ?

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La salle de bain de la Suite Prestige du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Alors que M. Pichot est au Sofitel Montréal Carré Doré depuis 2015, je ne peux passer l’occasion de lui demander ce qui a changé depuis qu’il y est. Il y a bien sûr eu la pandémie, mais il s’efforce de faire de son mieux pour que les gens qui viennent à Montréal pour découvrir les musées, la ville, la gastronomie se sentent bien accueillis. La clientèle du Sofitel, surprenamment, vient en majorité de notre province voisine, l’Ontario, même si l’on parle d’une bannière française. Par contre l’été, c’est l’Europe qui arrive. 

Et avec la fin de la pandémie, M. Pichot voit beaucoup de ce qu’il appelle le «revenge travel», et il précise que les clients veulent leur petit cocon de luxe. «Au Sofitel, nous travaillons énormément sur la partie service, l’attention au client. Nous sommes un petit hôtel donc nous pouvons prendre le temps de connaître les gens qui nous visitent, de savoir leurs préférences, de les gâter afin que lorsqu’ils quittent notre hôtel, la première chose à laquelle ils penseront, ce soit de revenir,» ajoute le directeur.

Plusieurs nouveaux clients découvrent l’hôtel suite à la pandémie alors qu’ils apprécient la localisation de l’hôtel: près des métros, du centre-ville, de grands magasins, des festivals et évidemment, le Carré Doré, la destination luxe de Montréal avec le Holt Renfrew Ogilvy, MontBlanc, Tiffany, Château d’Ivoire et plusieurs autres.

Des rénovations à venir en 2024

M. Pichot me révèle qu’en 2024, l’hôtel entamera une rénovation complète. Le but, me dit-il, est de garder cette authenticité de Sofitel. «L’esthétique d’un hôtel est importante, le client doit se sentir bien, et il faut toujours garder en tête lorsque l’on rénove un hôtel, le facteur humain, souvent sous-estimé, car les gens achètent les gens et non pas un endroit, c’est ce qui fait qu’ils vont revenir dans un établissement, la qualité de notre service. Et le fait qu’il y a à Montréal un développement au niveau du luxe, c’est important, c’est une bonne chose, toute compétition est saine, ça nous permet aussi de nous challenger, de nous élever en termes de qualité de service, de qualité de produit. Alors que nous sommes la seule marque d’hôtel offrant le luxe à la française, nous offrons quelque chose d’unique qui va vraiment faire la différence, de dire le français d’origine.»

«Si vous regardez les différentes marques d’hôtels, quelques-unes se démarquent, mais il y a beaucoup de similitude que l’on parle des chambres, du lobby, etc. Nous avons la chance d’avoir un produit unique avec un lobby éclairé ni trop grand ni trop petit, et nous voulons le garder, et c’est une des choses pour laquelle les gens aiment venir chez nous, renchérit le directeur.» 

À noter que la salle d’exercice triplera de grandeur et s’adjoindra d’un espace de relaxation parfait pour le yoga ou autres activités de détente.  

Relaxer avant tout

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Le salon de la Suite Opéra du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

M. Pichot croit fermement que le côté bien-être est devenu un indispensable pour les voyageurs «Dans la société d’aujourd’hui, les gens recherchent ce côté bien-être, on voit que prendre l’avion est souvent compliqué, stressant, et lorsque l’on arrive dans un hôtel, la dernière chose que l’on souhaite, c’est d’être justement stressé. Lorsque l’on arrive et que l’on peut sentir la pression descendre et que d’un seul coup on se sent bien, je ne veux pas dire que l’on se sent comme chez soi, car c’est évidemment différent, et ça doit l’être. On doit retrouver un chez-soi, mais ailleurs.» 

Un côté que l’on remarque lorsque l’on arrive au Sofitel, c’est la politesse du personnel, toujours un bonjour ou un bonsoir de la part du personnel, et en français, pas de formule «bonjour-hi» ici, seulement un bonjour. Par la suite, si le client est anglophone, bien sûr, ils vont changer de la langue, me confirme le directeur. «Nous sommes au Québec, c’est important. Notre terroir, ce n’est pas seulement notre nourriture, mais c’est aussi notre langue,» ajoute le français d’origine.  

Le civisme, principe fondateur du Sofitel

Ce thème, le directeur du Sofitel Montréal le Carré Doré en est un porte-parole pour ainsi dire. Que ce soit le respect des règles sanitaires par rapport aux virus, mais aussi pour ses employés. «Dans la majorité des cas, les gens demeurent polis. Avec l’inflation, on remarque que les gens sont plus exigeants, car ils s’attendent à un service pour lequel ils payent et nous nous devons d’être à la hauteur des attentes, » me précise l’hôtelier.    

Se relever

La pandémie, vous le savez peut-être, a grandement affecté le milieu du voyage, autant au niveau du personnel que de la clientèle étrangère. Mais comme toute chose, le retour à la normale est plus lent, mais il revient à son niveau d’avant, me confirme le directeur. Il est d’ailleurs assez optimiste, même s’il garde un œil de près sur les différentes prévisions économiques qui peuvent toucher son industrie. D’un autre côté, il confirme que les entreprises font encore voyager leurs clients, les congrès reviennent, ça se remet en place. «Les gens ont besoin d’échanger physiquement dans des contextes d’affaires, mais d’un autre côté, il y a des gens qui sont inquiets également.»  

Pourquoi s’établir à Montréal?

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La terrasse du restaurant Renoir du Sofitel Montréal Le Carré Doré
Photo : Sofitel

Un directeur général français à Montréal, on peut se poser des questions pourquoi? Je lui pose donc directement la question, et il me répond à la blague «Les deux mois de soleil par an! En fait, Montréal, c’est un bon compromis. C’est une ville chargée d’histoire au niveau culturel, la scène gastronomique est phénoménale, tous les gens sont gentils, c’est une ville où l’on se sent en sécurité et j’ai la chance de travailler dans un établissement où l’on fait de belles choses avec un propriétaire qui nous supporte et qui nous fait évoluer. À titre plus personnel, j’ai deux enfants qui ont fait leurs études ici, ils adorent la ville et nous sommes canadiens en plus d’être français ce qui nous donne un attachement sentimental à la ville. L’hiver ne me dérange pas trop puisque nous sommes une famille de skieurs, alpins et de fond, donc on aime bien notre ville d’adoption. Il fait bon vivre ici.»

Et pour terminer, notez que le Sofitel est membre du groupe Accor, tout comme les Hôtels Fairmont, et que l’on risque de voir de plus en plus de collaboration entre les diverses propriétés au cours des années à venir. 

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Président, Éditeur et Rédacteur en chef de Gentologie.

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