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L’autre fête des Pères

L'Autre Fête des Pères

Avoir un site pour gentleman, c’est bien sûr parler de la fête des Pères, c’est un incontournable. Je dois dire par contre que mon expérience en ce sens est probablement différente de celle de plusieurs. Et cet article changera un peu de ce que vous lirez sur le site.

L’absence

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Ayant vécu le deuil de la perte de mon père il y a un peu plus de 20 ans, c’est une fête qui vient encore plus, du moins pour moi, rappeler l’absence du mien. Je l’aimais vraiment beaucoup, mon père, peut-être que ce n’est pas le cas de tout le monde. J’ai de bons et mauvais souvenirs avec lui, probablement comme la plupart de vous. Je ne vais que relater les bons. 

L’amour du vin

Mon père est celui qui m’a fait découvrir le vin. À un jeune âge, il me donnait la permission de mettre un doigt de vin rouge dans mon eau. C’était un départ. Je me rappelle que bien souvent à l’occasion de cette fête estivale, nous mangions un homard avec un verre de blanc. Mes goûts en termes de blanc ont évolué depuis ce temps, et je pencherais certainement pour un accord avec un Chablis, un Sancerre ou bien un rosé qui a du corps comme le Miraval que j’aime bien. J’aurais tant aimé découvrir les vins avec lui, des Osoyoos Larose, des vins de Bachelder, des Clos Jordane.

Il était aussi un grand amateur de vins de porto, des Cockburn’s, des Taylor Fladgate, j’en ai vu des bouteilles passer lors des nombreux séjours chez la ferme d’un de ses meilleurs amis, Léonard le professeur, pour ne pas le nommer. 

Ces journées, je ne sais plus combien de temps on y restait finalement, parfois, c’était des fins de semaine, des fois une journée, des fois plus, je me rappelle de ces célèbres méchouis, de la fête du Travail, que l’on tournait à la main. Ah la vieille époque. Ce sont des souvenirs passés, mais qui sont toujours présents, j’espère ne jamais les oublier. 

L’amateur de plein air

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Mon père était un fan de plein air, je me rappelle plus combien de montagnes nous avons montées. Combien de nuits avons-nous passées dans des tentes, dans des tentes-roulottes à explorer tout le Québec? Mais en majorité la Gaspésie, sa région d’origine. Que ce soit Forillon, l’île d’Anticosti, le Lac-Saint-Jean, La Côte-Nord, Bonaventure, nous en avons fait des kilomètres de routes. Moi, assis sur la banquette arrière pas toujours très confortable, surtout quand je grandissais, des divers véhicules que nous avons pu avoir. Mais le fait d’être présent, surtout plusieurs années plus tard, me rappelle la chance que j’avais de pouvoir faire toutes ces découvertes. Sans oublier son amour pour l’émission La Semaine Verte qu’il regardait religieusement tous les dimanches à Radio-Canada. 

Le voyageur 

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Dire que mon père était un voyageur est un euphémisme. Étant militaire de carrière, c’est surtout en Europe qu’il a voyagé, bien avant mon arrivée. L’Allemagne, Chypre, la Norvège, le Danemark et j’en passe. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de voyager à l’étranger avec lui, et c’est un peu ce qui me manque aussi, cette impression de ne pas avoir vécu quelque chose, d’avoir vu le monde avec lui. Vous comprenez certainement ce que je veux dire.

Le sportif

Probablement la plus grande déception de mon père, celle que je ne sois pas devenu un grand athlète qui soit allé aux jeux olympiques. Lui qui excellait en ski, en vélo, à la marche, à la pêche, à la chasse. Bref, il en avait des talents mon père. Et il aimait le sport. Pas tant à la télé, mais en réel. J’ai vu quelques matches des défunts Nordiques avec lui dans l’ancien Colisée, toute une aventure. Je me souviens d’y être allé pour mon anniversaire même.

Le cuisinier

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La cuisine était beaucoup une affaire de ma mère, mais mon père avait ses spécialités, le BBQ, tout ce qui se flambait à l’alcool, les steaks au poivre, j’en ai les papilles qui salivent. J’ai dernièrement hérité des fameuses planches à steak, un cadeau de ma mère, marqué par tous les coups de couteau qu’il y a eu sur ces dernières au fil des années.  

Un ingénieur sans diplôme

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Alors que le terme geek n’était pas encore populaire, mon père en était certainement un. Le nombre de gadgets qu’il avait, que ce soit du porte-clés qui émettait un son lorsque l’on sifflait, à notre premier ordinateur au milieu des années 80 (sans internet évidemment), au système de communication entre le sous-sol et le 1er étage, il était ingénieux. Je disais en introduction un ingénieur sans diplôme, mais le terme vient de son ami Léonard, qui l’a prononcé lors de son éloge à ses funérailles. Il fabriquait tellement de choses de ses mains, c’est assez incroyable. Un poêle à bouillon, un couvre coffre pour son camion, mon ancien lit, et j’en passe. Et des choses qui ont duré dans le temps. Il faut croire que ces habiletés acquises dans l’armée lui auront servi toute sa vie. 

Le mélomane

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À voir la collection de disques et de cassettes qu’il possédait et que j’ai en partie maintenant (Charlebois, Vigneault, Les Cyniques, Brel, Bécaud, Brassens, etc.), c’est certain que mon père aimait la musique. Je me rappelle que feu Kenny Rogers jouait à profusion dans sa voiture. Il adorait également les opéras, probablement dû à son passage en Europe où c’était plus la coutume qu’ici. Bref, la musique résonnait toujours chez nous.

Le photographe

Les souvenirs sont bien souvent contenus dans les moments, mais lorsque l’on oublie, la mémoire a tendance à faire ça parfois, la photo est là pour nous rappeler certains moments. Des moments que l’on aura vécu, ou d’autres que l’on vivra par procuration à travers des images. C’est intéressant ce point, surtout par les voyages de mon père. Alors que ceux-ci se sont déroulés à une autre époque que celle où je vis, j’apprends à découvrir des endroits, des moments, des routes, de vieilles voitures, un ancien mode de vie, mais des gens, surtout des gens. 

Ne pas (encore) être père

Étant célibataire encore à 42 ans et sans enfant, cette fête est encore plus spéciale pour moi. Je propose des suggestions de cadeaux à offrir aux pères, mais je me sens quand même un peu triste de ne pas être à cette étape, que ce soit parce que je n’ai pas de copine et d’enfant ou parce que j’ai perdu mon père. 

Terminer sur une note positive

Je sais qu’au premier abord, ce texte sur L’Autre Fête des Pères peut paraître un peu triste, mais au final ce sont de superbes souvenirs. Je me compte chanceux de pouvoir en avoir d’aussi bons et j’espère avoir la chance de pouvoir en créer d’aussi bons un jour. 

Sur ce, bonne fête des Pères aux papas, aux beaux-papas, aux nouveaux papas, à ceux qui le deviendront, mais également aux papas qui ont malheureusement perdu des enfants. 

Merci, Papa, d’avoir été tout ce que tu étais. J’espère être aussi bon que toi, un jour. Voici donc comment je vis L’Autre Fête des Pères.

N’oubliez pas de participer à notre concours de la Fête des Pères

Apple rend aussi hommage aux Papas avec ce nouveau documentaire qui sera sur Apple Tv dès le 19 juin prochain.

D’ailleurs, Dove Men+Care, le producteur, présente la première de ce documentaire, en partenariat avec Dad Central, organisme qui promouvoit la paternité impliquée à travers le Canada (malheureusement en anglais seulement). D’ailleurs, la compagnie a combiné son réseau de chercheurs, de communautés et de papas pour créer et partager des ressources parentales afin de répondre à certaines des questions parentales les plus recherchées que les papas à la maison posent actuellement.

Dove Men + Care fera don d’un pourcentage des bénéfices du film pour soutenir la paternité impliquée à travers le Canada

Président, Éditeur et Rédacteur en chef de Gentologie.

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