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Les spiritueux favoris de 007

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Mourir peut attendre, le nouveau film de James Bond, était le thème du magazine Gentologie No 9. Dans ce 25e film de la série, M. Daniel Craig fait honneur à la tradition chère à l’agent 007 : maîtriser, voire envoyer ses adversaires  dans l’autre monde, mais aussi prendre un petit verre  de fort entre deux scènes d’action. Voici donc un tour d’horizon des spiritueux favoris de 007, depuis le premier film en 1962.

Les spiritueux favoris de 007 : Tout un monde!

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James Bond et Felix Leiter dans Mourir peut attendre
PHOTO : © 2021 DANJAQ, LLC and MGM. ALL RIGHTS RESERVED.

Bien que le Champagne Bollinger soit un partenaire officiel des films depuis plus de 40 ans et que la bière Heineken le soit depuis 1997, d’autres alcools se frayent un chemin entre les lèvres de l’agent secret 007. Oui, son célèbre Vodka Martini shaken, not stirred (au shaker, et non pas à la cuillère) en fait partie, mais une succession de vodkas, de scotchs, de whiskys et de rhums également. Et ces marques de spiritueux s’affichent fièrement dans les décors des films, à coups de gros dollars bien commandités, dans la plupart des cas.

La vodka, l’incontournable pour un Martini parfait

La vodka Smirnoff se retrouve ainsi dans la mire de Sean Connery dans James Bond 007 contre Dr No (1962), Opération Tonnerre (1965), dans celle de Pierce Brosnan dans L’Œil de feu (1995), Demain ne meurt jamais (1997) – la Smirnoff Red Label plus précisément, et Le monde ne suffit pas (1999) – la Smirnoff Blue Label cette fois-ci, et enfin, dans le verre de Daniel Craig dans Casino Royale (2006), 007 Quantum (2008) et Mourir peut attendre (2021). Bref, cette association dure depuis le premier film de Bond.

Dans On ne vit que deux fois (1967) et Dangereusement vôtre (1985), Sean Connery et Roger Moore préféraient la vodka russe Stolichnaya, idem pour Timothy Dalton dans Permis de tuer (1989). Quant à Daniel Craig dans Spectre (2015), la Polonaise Belvedere trouvait plutôt grâce dans son palais, et dans Meurs un autre jour (2002) avec Pierce Brosnan, la Finlandia. Décidément, 007 est parfois curieux ou infidèle dans ses choix éthyliques.

Du whisky et du scotch ? Oh oui, Bond aime bien en savourer. Celui de Johnnie Walker dans Opération Tonnerre (1965), le Jack Daniel’s Whiskey et le Suntory Old Whisky japonais dans On ne vit que deux fois (1967), dont une grande partie de l’action se déroule en territoire nippon, et dans Au service secret de Sa Majesté (1969), le J&B rare Scotch.

Quant au bourbon américain, la marque Jim Beam apparaît dans Tuer n’est pas jouer (1987), puis l’écossais Cutty Sark Scotch Whisky dans Permis de tuer (1989). Pierce Brosnan préférait le Jack Daniel’s Black Label dans L’œil de feu (1995), le Talisker dans Le monde ne suffit pas (1999) et Meurs un autre jour (2002). Même M, la patronne de 007 interprétée par Judi Dench, y trempait ses lèvres dans ces deux films.

Du The Macallan entre deux poursuites endiablées

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The Macallan 2015 Fine & Rare 1962
Photo: The Macallan

Pourquoi ne pas plonger dans l’envers du décor quant à la présence d’un spiritueux dans la série « bondienne », soit celle du whisky écossais The Macallan Single Malt Scotch Whisky ? « Dans Skyfall, The Macallan a été choisi par la production parce que nous sommes sans égal. Le personnage de M en boit, Bond aussi, » explique Cameron Millar, l’ambassadeur de The Macallan pour l’Est du Canada. « Dans la scène entre Daniel Craig et Javier Bardem (Silva, le “méchant” de l’histoire), les deux hommes dégustent une bouteille de The Macallan Fine & Rare, une collection de single cask. Cette dernière est devenue le plus grand assemblage de whiskies single malt millésimés dans le monde. Dans cette scène, ils avaient une bouteille de 1962, mise en bouteille en 1977, en hommage au début de la franchise Bond la même année. »

Cette bouteille du 50e anniversaire représente donc également le demi-siècle de la série de films. De plus, une bouteille de ce whisky de 1962 a été vendue à l’encan en 2013, signée par Daniel Craig, Javier Bardem et Bérénice Marlohe, précise M. Millar.

En attendant, James Bond déguste également du The Macallan dans Spectre (2015) et le petit dernier, Mourir peut attendre (2021). Étonnamment, la distillerie fondée en 1824 ne verse pas un cent à la production du film pour la présence de son whisky à l’écran.

M. Millar a d’ailleurs une idée pour notre cher agent. The Macallan annoncera dans peu de temps qu’elle améliorera l’empreinte environnementale de sa distillerie, située près de la rivière Spey, dans le nord-est de l’Écosse. Puisque James Bond sauve le monde dans chacun de ses films, pourquoi ne le ferait-il pas avec l’environnement en toile de fond ? 

D’autres alcools fins dans les spiritueux favoris de 007

Décidément, notre agent secret au service de Sa Majesté a des goûts variés. Dans Au service secret de Sa Majesté (1969), qui met en vedette l’acteur australien George Lazenby dans son unique présence en tant qu’agent 007, il déguste du brandy Hennessy. La finesse du Cognac Courvoisier se trouvait dans Les diamants sont éternels (1971), le rhum Bacardi dans L’espion qui m’aimait (1977) et, plus léger, le rhum Mount Gay de la Barbade allongé de soda dans Casino Royale (2006).

Enfin, un fantasme ultime que nous partageons avec vous : James Bond qui déguste, entre deux scènes d’action, des spiritueux du Québec. Pourquoi pas un gin-tonic, confectionné avec un produit d’ici, ou un Acérum distillé à partir de sirop d’érable, accompagné d’une belle agente du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ?

En somme, l’agent 007 est réellement en forme, comme nous pouvons le constater dans tous ses films, mais nous nous inquiétons quand même quant à sa consommation d’alcool ! Mais tout ça, c’est une autre histoire, à suivre dans un prochain long-métrage.

Publié originalement dans le Magazine Gentologie No. 9

Photo de couverture : © 2021 DANJAQ, LLC and MGM. ALL RIGHTS RESERVED.

Rédacteur chevronné, recherchiste, chroniqueur à Radio-Canada, mais surtout grand amoureux des vins, Ronald Georges est un ambassadeur enthousiaste de la culture vinicole québécoise. Depuis l'obtention de son diplôme en sommellerie-oenologie en 2006, il partage ses coups de coeur et ses connaissances avec passion.

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