Aston Martin DBX: Utilitaire ou Sportif?
Je suis un grand admirateur de la marque Aston Martin. Quiconque a déjà, ne serait-ce qu’une seconde, aperçu une de ses voitures circulant sur les routes n’a pu s’empêcher d’admirer le style racé et l’allure dominante de la marque. Quand le constructeur britannique a annoncé qu’il se lançait dans la commercialisation d’un utilitaire sport, j’ai été un peu désarçonné. Voici donc mon essai du Aston Martin DBX
On sait que le marché du VUS de luxe est en pleine progression. Les Bentley, Rolls-Royce, Lamborghini et bientôt Ferrari, tentent tous d’y trouver leur place. Mais Aston Martin, symbole même de la conduite dynamique et du raffinement ultime… J’ai serré les dents en me disant que ce ne serait qu’un mauvais moment à passer.
Erreur. Non seulement le DBX est-il un digne membre de la famille Aston Martin, mais il repousse plus loin encore le raffinement du simple VUS, offrant un mariage quasi parfait entre la conduite sportive dont il hérite génétiquement, et l’aura de sophistication qui entoure sa raison d’être.
Aston Martin DBX: Pas un simple VUS
Parce qu’il s’agit d’Aston Martin, on ne pouvait pas faire les choses simplement. Bien sûr, esthétiquement, le DBX 2021 est un véritable top-modèle. Contrairement à ceux qu’il affronte dans sa catégorie, il ne joue pas la carte de l’exagération.
Il suffit de suivre le galbe de ses courbes, d’admirer le long capot profilé et de se pâmer d’envie devant un hayon surmonté d’un petit aileron, rappelant la personnalité dynamique de l’ensemble, pour s’en convaincre. On est à deux pas de la Vantage, la dynamique voiture de la gamme. Et bien au-delà d’un simple VUS destiné à bien paraître.
Petite précision, non seulement le DBX a-t-il une silhouette à faire pâlir d’envie ses concurrents, mais il dispose aussi d’un avantage indéniable : sa conception même est toute aluminium ou composite ce qui l’allège d’autant. On a pris la chose au sérieux chez Aston Martin.
L’habitacle profite du même genre de raffinement. Ici, c’est cuir de qualité sur cuir de qualité. Il est vrai que, dans notre modèle d’essai, le cuir couleur tan était omniprésent, donnant au premier regard une impression un peu tape-à-l’œil. Ne vous y trompez pas cependant. Le souci du détail dans la découpe et l’assemblage est visible, et permet d’apprécier encore plus l’allure de l’ensemble.
Quant aux sièges, ils sont divins. Bon, j’exagère peut-être un peu, mais le conducteur un peu rondouillet que je suis y a trouvé un support impeccable. Et tous les autres essayeurs que je connais ont ressenti la même sensation, peu importe leur gabarit. Un peu comme si les sièges se moulaient directement à notre morphologie. Divin, je vous dis.
Le seul bémol, un système d’infodivertissement inspiré des versions anciennes des véhicules Mercedes, que même la compagnie allemande a abandonné. J’avoue que cela m’a un peu titillé.
Une conduite inspirée
Le support des sièges est particulièrement utile quand on roule doucement en zone urbaine. Mais il le devient encore plus quand on tente de maximiser un peu la mécanique et les composantes de cette machine qui réunit les qualités d’une sportive à celles d’un aventurier.
La rigidité du châssis et de toute la coque permet une direction sans faille. Le poids, relativement peu élevé pour un véhicule de cette taille, favorise aussi des déplacements plus véloces, sans ressentir de difficultés en conduite dynamique.
En fait, tout dans le DBX est tourné vers la conduite, peu importe votre style. Les suspensions sont un modèle de technologie. Doubles bras triangulés avant et bras multiples arrière en fonte d’aluminium composent la base du système. Ajoutez un système antiroulis à commande électronique branché sur 48 volts qui remplace les barres métalliques traditionnelles pour maintenir l’assiette latérale, ainsi que des ressorts pneumatiques pour modifier la hauteur du véhicule jusqu’à 45 mm. Pourquoi cette hauteur? Simplement parce qu’elle permet de maximiser le dynamisme de l’ensemble en conduite plus sportive, et qu’elle augmente la garde au sol et les angles d’attaque pour les braves qui oseront utiliser leur VUS de luxe pour affronter les sentiers hors route.
Réglons ici la chose tout de suite : oui, le DBX peut aller hors route et dispose même de mode de conduite et d’un rouage intégral pour l’appuyer. Mais je vous avoue ne pas avoir eu le courage de le faire, craignant un peu d’abîmer un véhicule qui n’était pas le mien.
Quant à la conduite dynamique, elle est dirigée par un moteur V8 4,0 litres biturbo comme il se doit. Les 542 chevaux et 516 livres-pied de couple qu’il délivre sont un cadeau des ateliers AMG de Mercedes qui ont supervisé la conception de l’engin. Le tout est jumelé à une boîte automatique rapide et précise.
Alors, je l’avoue, je serre encore les dents quand je pense au Aston Martin DBX. Je serre les dents, mais cette fois pour ne pas crier «encore, encore». Car je n’ai pas eu le temps de me lasser de cette conduite unique, de cette silhouette raffinée et, précisons-le, des dizaines de regards envieux que l’on m’a lancés au moment de mon essai.
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Article publié originalement dans le Magazine Gentologie No. 8